vendredi 14 mai 2010

Rencontre Arcadi



Le collectif 93 est invité à intervenir lors de la prochaine rencontre du cycle Valeurs communes et territoires communs d'Arcadi intitulée :
"DÉCENTRALISATION CULTURELLE :
NOUVEAU CHAPITRE OU FIN DE PARTIE ?"

le vendredi 26 Mai 2010 à 15h au Comptoir général à Paris.

> programme complet de la rencontre ici
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Comptoir Général 80, quai de Jemmapes, Paris (10e)
Métro : Goncourt ou République www.lecomptoirgeneral.com

jeudi 13 mai 2010



Dès novembre 2009, les premiers membres du collectif 93 écrivaient une lettre à Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, pour faire part de leur inquiétude face aux réformes des collectivités en cours et demandaient la mise en place d'un espace de dialogue avec le département. S'en est suivie la rencontre initiatrice de l'appel Culture en danger organisée le 12 décembre 2009 à la MC 93 de Bobigny. Si de nombreux commentateurs ont relayé la prise de parole du président Bartolone et celle de Jack Ralitte, ils étaient peu à avoir relevé l'intervention du collectif 93 qui interpellait collectivement par la voix de Denis Vemclefs les porteurs de cet appel pour revendiquer un budget de combat comme signe d'engagement pour la culture sur ce département phare. Un "oubli" réparé ici.

jeudi 29 avril 2010

Assemblée du collectif 93

Mercredi 5 Mai à 10H
à L'espace 1789

A la veille de la mobilisation nationale du 6 Mai, nous vous proposons de venir faire un point sur les rendez-vous, les prochaines actions et les chantiers du collectif 93

Espace 1789
2/4 rue Alexandre Bachelet - 93400 Saint-Ouen
METRO : ligne 13 - Stations Garibaldi ou Mairie de Saint-Ouen

mercredi 28 avril 2010

Mobilisation nationale pour la Culture



Jeudi 6 mai 2010 à 14h30
Journée Nationale de grève et d'actions pour défendre l'art et la Culture
Rendez-vous au Cirque d'Hiver à Paris à 14h30 - direction le Centre Pompidou via le Palais Royal. Venez nombreux !

La journée nationale d’actions du 29 mars dernier pour « défendre l’art et la culture », contre la réforme des collectivités territoriales et la Révision générale des politiques publiques, a rassemblé plus de 4000 professionnels à Paris et un millier en province. Nous devons renforcer et élargir notre mobilisation, d’autres secteurs de la culture vont nous rejoindre.

1) La réforme des collectivités territoriales retire aux départements et aux régions la possibilité d’intervenir librement dans le domaine de l’art et de la culture, qu’ils financent aujourd’hui autant que l’État. D’ores et déjà, la suppression de la taxe professionnelle va obérer sinon empêcher le subventionnement de notre secteur par les départements et les régions, puisqu’ils seront obligés de financer d'abord leurs compétences obligatoires.
Avant même l'application de la réforme, des départements, grevés par des charges nouvelles non compensées par l’État sont en train de retirer près de 20% des sommes attribuées à l’art et à la culture.
A court terme, cette réforme pourrait entrainer la disparition de nombreux festivals, lieux d’art et de spectacles et compagnies à Paris et en Province.
=> Nous demandons le maintien de la compétence générale, et dans tous les cas une vraie garantie de compétence culturelle pour les départements, les régions et la sanctuarisation des budgets.

2) La Révision générale des politiques publiques agit dans notre domaine de manière brutale. Elle affaiblit le ministère de la Culture, remettant en question ses missions essentielles de service public. Elle vise, sous couvert de modernité et d'efficacité, à restreindre fortement les capacités artistiques de toutes les structures culturelles.
=> Nous exigeons son arrêt dans notre secteur, pour ne pas ajouter le chaos à la crise.

3) Le ministère des Finances veut retirer 30 millions d’euros au seul secteur de la création dès 2011.
=> Nous exigeons un plan de relance et de développement.
Toutes ces attaques et ces restrictions budgétaires ont pour conséquence une précarité grandissante pour un grand nombre de métiers du spectacle et de la culture.
=> Nous demandons une vraie politique publique en faveur de l’emploi artistique et la pérennisation du régime spécifique d’assurance chômage des artistes et techniciens du spectacle.

4) Le Conseil de la création artistique, présidé par le Président de la République et animé par M.Karmitz, prétend exercer les prérogatives de la Direction de la création artistique du ministère de la Culture. Il contient en germe une « réforme » qui, à terme, désengagerait le Ministère dans le soutien aux créateurs et cautionne dès aujourd’hui la politique de démantèlement de l’art et de la culture.
=> Nous en demandons la dissolution.

Nous devons lutter maintenant. Demain, il sera trop tard !

Nous devons être nombreux le 6 mai pour défendre l’art et la culture !

Nous appelons les artistes, les personnels des structures artistiques et culturelles, les cadres territoriaux, les personnels du ministère de la Culture, des bibliothèques, des lieux d’art contemporains, des musées, les professionnels de l’audiovisuel public, de l’action culturelle, en particulier dans le cinéma, les enseignants des disciplines artistiques, les spectateurs, à nous rejoindre pour une nouvelle journée d’actions le 6 mai.

> lire message intégral et signataire de l'appel ici

vendredi 23 avril 2010

Collectif 93 à la manifestation du 29 Mars à Paris




photographies Matthieu Gauchet

communiqué 12 décembre 2009

Communiqué du collectif 93 publié à l'occasion de la présentation de l'appel Culture en Danger à la MC 93 par Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis et Jack Ralitte, sénateur.


Bobigny, le 19 décembre 2009

Nous, structures culturelles et artistiques de la Seine-Saint-Denis, qui signons cette déclaration, nous ne cachons pas notre inquiétude mais aussi notre détermination devant les menaces qui pèsent sur l'avenir de nos activités.



Ce qui nous anime, c'est la volonté de permettre l'accès du plus grand nombre à la création et aux oeuvres des artistes. C'est une question de justice sociale, c'est une question de démocratie.
Notre travail n'est pas confidentiel : dans nos établissements, comme lors des actions que nous menons en direction des habitants, ce sont des centaines de milliers de personnes que nous touchons chaque année. De la plus grande salle à l'atelier qui va concerner une dizaine d'habitants, c'est la même volonté qui est à l'oeuvre, qui permet que partout, sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, la possibilité de rencontrer l'art, la création, soit maintenue, quelle que soit l'origine sociale, géographique des individus.



Notre action s'est jusqu'à présent appuyée sur des politiques publiques fortes et ambitieuses qui impliquaient l'Etat et les collectivités territoriales. L'existence même d'une politique publique de la culture est aujourd'hui menacée. Le désengagement de l'Etat, la réforme des 
collectivités territoriales, les incertitudes sur leurs ressources mettent gravement en cause dans ce domaine, comme dans bien d'autres, le contrat qui fonde notre projet démocratique, qui garantit sa cohésion. Nous ne nous faisons aucune illusion, rien ne viendra remplacer les moyens et la pensée de cette puissance collective dont nous avons su nous doter.

Si nos structures, établissements, compagnies, dans leur diversité, leur pluridisciplinarité, ne peuvent plus fonctionner, c'est l'accès aux oeuvres qui est compromis, c'est l'ambition d'une politique de partage des connaissances, des émotions. Ce sont aussi des milliers d'emplois qui seront mis en cause car notre secteur d'activités est aussi un secteur économique, générateur d'emplois directs et indirects de toute nature.



Monsieur le Président, nous vous remercions de nous recevoir aujourd'hui, comme nous vous l'avions demandé devant l'urgence du péril. Nous entrons dans une période de grande incertitude, liée à la remise en cause éventuelle des compétences des collectivités territoriales, à leur financement. Nous attendons de vous un geste fort, qui témoigne de votre attachement à l'action publique en matière de culture.

Monsieur le Président, nous voulons agir ensemble. Nous vous demandons de créer les conditions de cet élan.
Monsieur le Président, nous vous demandons un moratoire sur le budget de la culture du département en 2010 et la mise en place d'un comité de coordination.


Un moratoire car il permettrait d'entrer dans cette nouvelle année avec un geste fort, constructif pour nous tous, acteurs et employeurs de la culture, habitants du Département.
Vous le savez, le budget de la culture ne représente qu'à peine 1% du budget global du Conseil général. Outre le peu d'effets sur ce budget global, les économies réalisées sur la culture auraient un détestable effet symbolique, encore plus ici en Seine-Saint-Denis qu'ailleurs. Elles seraient préjudiciables pour la population mais aussi fatales pour nos activités, nos emplois. Certains acteurs du département ont déjà eu à souffrir de décisions qui menacent leur pérennité. Le moratoire nous paraît indispensable pour que nous puissions travailler ensemble car la Seine-Saint-Denis doit aborder son avenir avec confiance, confiance dans nos savoir-faire, dans notre capacité à produire ensemble de la pensée, de la conscience, du plaisir. Confiance dans la singularité d'un territoire qui peut nourrir un mouvement national vers une loi-cadre pour la culture, aujourd'hui indispensable à notre pays.


Un comité de coordination départemental ensuite, car il nous permettrait de nouer un partenariat nouveau dont nous avons tous besoin pour affronter les bouleversements qui s'annoncent. Car il nous faut unir nos forces, nos pensées, nos rayonnements pour que la population nous accompagne dans un combat qui est aussi celui du respect, de la dignité, 
du droit au savoir pour tous.

Monsieur le Président, nous nous trouvons à un moment important, un moment clef de notre histoire commune. Nous attendons de vous les moyens d'une ambition, d'un projet partagé, d'une politique que les habitants de ce département méritent.

Les 42 premiers signataires :
Aru Dominique, cinéaste, Association 1.9.3. Soleil / Cécile Ezquerra, Banlieues Bleues / Xavier Lemettre, Chroma Zebrock / Pierre Quay-thevenon (Noisy-le-sec), Cie Issue de secours - La ferme Godier / Pierre Vincent (Villepinte), Cie les alouettes naïves / Emmanuelle Rigaud, Cie Vertical Détour / Frédéric Ferrer (Ville Evrard), Cie Yorick / Michael Batz , Espace 1789 / Denis Vemclefs (St Ouen), Espace Khiasma / Olivier Marboeuf (Les Lilas), La Galerie / Marianne Lanavère (Noisy-le-sec), Ciné 104 / Jacky Evrard (Pantin), Cinémas 93 / Frédéric Borgia, Cinéma Jacques Tati / Luigi Magri (Tremblay-en-France), Cinéma l'Etoile / Malika chaghal (La Courneuve), Cinéma Le Méliès / Stéphane Goudet (Montreuil), Cinéma Le Trianon / Annie thomas (Romainville – Noisy-le-sec), Cinéma Le Studio / Céline delfour (Aubervilliers), Cinéma Louis Daquin / Corentin Bichet (Le Blanc-Mesnil), Lanton Philippe, metteur en scène, Le Colombier / Gilles Sampieri et son équipe, L'échangeur / Régis Hébette (Bagnolet), L'écran / Boris Spire (Saint-Denis), Le Forum du Blanc-Mesnil / Xavier Croci (Le Blanc Mesnil), Les Instants Chavirés / Thierry Schaeffer (Montreuil), Les Laboratoires d’Aubervilliers, Les rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis / Anita Mathieu, Lutherie Urbaine / Agnès Dufour et Jean-Louis Mechali, Mains d’oeuvres / Camille Dumas (Saint-Ouen), Maison Populaire / Annie Agopian (Montreuil), MC 93 / Patrick Sommier (Bobigny), Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN / Gilberte Tsaï, Périphérie / Michèle Soulignac (Montreuil), Pelletier Evelyne, comédienne, Renouf Olivier, danseur et chorégraphe
Rèbre Isabelle, écrivain et cinéaste, Réseau Théâtre - Cap Etoile / Bernard Bloch (Montreuil), Synesthésie / Anne-Marie Morice (Saint-Denis), Théâtre Aragon / Emmanuelle Jouan (Tremblay-en-France), Théâtre Gérard Philipe – CDN de Saint-Denis / Christophe Rauck (Saint-Denis), Studio Théâtre / Kamel Ouarti et Marjorie Nakache (Stains), Villes des musiques du monde / Kamel Dafri